

Les mauvaises ventes de Battlefield V fragilisent Electronic Arts
2019 M02 7
On peut déjà sentir le coup de pression envoyé à DICE pour développer un mode battle royale : après avoir dégringolé en bourse, EA doit réagir face à la concurrence.
Décidemment, Battlefield V porte la poisse. Après avoir subi une date de sortie décalée en novembre, le FPS de DICE s’est moins bien vendu que prévu avec 7,3 millions de copies écoulées, forçant Electronic Arts à revoir ses résultats à la baisse. Résultat, gros bide : le cours de bourse a plongé de 17,5 % mercredi à Wall Street. L’une des chutes les plus violentes en 10 ans pour le groupe.
Car si EA annonce des bénéfices conformes aux attentes (262 millions de dollars sur les trois derniers mois de 2018), l’éditeur a en effet dû abaisser de 6 % ses prévisions de chiffre d'affaires annuel pour l’exercice en cours qui s’achève fin mars, le ramenant à 4,87 milliards de dollars.

L’absence d’un mode battle royale, principal défaut de BF V d’après EA
Pour son dernier bilan financier, le patron du groupe Andrew Wilson a pointé du doigt l’échec commercial relatif de BF V, et souligné la « concurrente intense » que le jeu a dû affronter en fin d’année : Red Dead Redemption 2, Assassin's Creed Odyssey et Call of Duty: Black Ops 4.
Enfin, EA semble surtout regretter l’absence d’un mode battle royale à la sauce Battlefield face au succès monstrueux de Fortnite. Un créneau sur lequel l’éditeur tente de se positionner, notamment avec la sortie cette semaine d’Apex Legends du studio Respawn Entertainment, et son objectif de 2,5 millions de joueurs atteint en un jour à peine.

Les ventes de FIFA sauvent les meubles
Ceci dit, Electronic Arts va pouvoir sécher ses larmes avec les quelques liasses de billets rapportées par FIFA 19 : le jeu de foot s’est vendu à près de 20 millions d’unités en 2018. FIFA 18, la précédente édition de la franchise, s’est par ailleurs écoulé à 3 millions d’exemplaires supplémentaires sur l’année.
Autre possible motif de réconfort : l’éditeur n’est pas le seul à s’être pris une baffe en bourse. Mercredi toujours, le titre d’Ubisoft a reculé de 9,5 % à la clôture sur la place de Paris, tandis qu’Activision et Take-Two ont suivi la même tendance à Wall Street.