

Tuer des gays et des féministes en incarnant Hitler : un nouveau jeu facho fait scandale
2019 M06 4
Ce n’est pas une blague : "Jesus Strikes Back: Judgment Day" permet d’incarner les pires ordures de l’histoire pour tuer des migrants, des gays ou des féministes par exemple. Un programme répugnant qui a déclenché la mise en ligne d’une pétition pour faire interdire le jeu.
Aujourd’hui dans la catégorie vomi sur Internet, on tient un nouveau champion avec Jesus Strikes Back: Judgment Day. Ce titre a beau être présenté sur son site comme une satire (la bonne excuse), il ressemble fort au jeu vidéo officiel de l’extrême droite.
Jetons d’abord un rapide coup d’œil aux personnages que l’on peut incarner : les dictateurs Adolf Hitler (mais aussi sa femme Eva Braun) et Benito Mussolini, les présidents autoritaires Donald Trump, Vladimir Poutine et Jair Bolsonaro, le terroriste australien de Christchurch Brenton Tarrant (responsable de la mort de 51 personnes), mais aussi Napoléon, un croisé, ou encore Pepe the Frog. Bref, un véritable best of de toutes les idoles de l’extrême droite.

De l’autre côté, il y a les cibles auxquelles le joueur s’attaque, et là aussi, on est dans le classique. Il y d’abord les fameux SJW (Social Justice Warriors), les "féminazis" (sic), les gays, les migrants, les antifas, les docteurs qui pratiquent l’avortement, les Démocrates, et les transgenres.
Parmi les boss à éliminer, on trouve aussi toutes les figures du Parti Démocrate américain, dont Bernie Sanders, Barack Obama, Nancy Pelosi, et Alexandria Ocasio-Cortez. Du côté des PNJ, il y a des "banquiers au long nez du NWO" (New World Order, Nouvel ordre mondial) ou des journalistes spécialisés en fake news. Un bon petit cocktail conspirationniste.

Le site du jeu a ensuite le culot de préciser que « les personnages présents dans Jesus Strikes Back sont "fictifs et ne représentent aucune personne ou groupe existante ou ayant existé" et qu'il "n'encourage pas la violence" contre les groupes présents dans le jeu. On vous passe la description officielle des différents personnages sur le site, une tentative d’humour à réserver à un public bien précis.
L’action se déroule dans une mosquée, dans une boîte gay, ou à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Et le but du jeu est de « libérer les gens de la matrice des réseaux sociaux et enfin de l’emprise de l’Ordre Mondial Juif tyrannique. » Quant aux missions, elles consistent par exemple à s’attaquer à des écologistes qui manifestent contre le changement climatique, ou à des « terroristes extraterrestres » qui « prennent d’assaut les frontières de la France. »

Le jeu est vendu 14,88 dollars, un montant qui fait référence à un code utilisé par les suprémacistes blancs. Suite à sa mise en ligne, une pétition a été lancée sur le site Change.org afin d’interdire ce jeu. Elle a récolté près de 4000 signatures à l’heure actuelle.